Croyez moi ou non, ça devait arriver.
A force de bouffer du prion, picoler de la kanter et d' inhaler
du monoxyde de carbone comme tout citadin économiquement
défié, je me sens près à péter
un câble, Grave, le truc définitif, Hiroshima dans
le voisinage, la bataille de Verdun filmée par John Woo,le
dommage collatéral généreux, du genre Godzilla
chez les scouts, Bin Laden chez les Mormons et Patrice Allègre
au pensionnat.
Mais chaque chose en son temps.
Laissez moi d' abord vous narrer la genèse de mon juste
courroux.
Ayant survécu péniblement comme tous les ans, au
Tour de France, à la désolante transhumance qui
vide les usines et remplit les campings, ainsi qu' à la
canicule géronticide ; au prix, toutefois, d' un renoncement
total à mon habituelle consommation forcenée autant
qu' estivale d' apéritif anisé et de mousse fraîche(
à l' exception notable d' une soirée bouclage du
Kinkin ) ; je croyais n' avoir plus qu' à attendre benoîtement
Noël pour les cadeaux ( cette année, j' ai commandé
une tonne de semtex ) et le Réveillon pour la sempiternelle
sauvage beuverie entre gens de bonne compagnie.
Quel gros naïf je fais des fois. Presque aussi con qu'
un François Hollande en rollers.
J' aurais quand même pu me douter que l' escroc, le bossu
et le nabot crypto- fasciste nous préparaient un petit
quelque chose pour la rentrée, histoire de bien nous pourrir
l' existence, comme si on n' en avait pas assez déjà
avec la cirrhose, la blennorragie et pour certains, les hémorroïdes
( private joke ). Ils nous ont pas oublié, ces fumiers.
A part ressusciter Pétain, ils pouvaient difficilement
faire pire.
Réforme des assédics, statut des intermittents,
augmentation du prix du tabac, un jour férié en
moins, fichage national des usagers de cannabis, chasse aux fraudeurs
de la redevance télé, suppression du R.M.I...Y'
en a encore, mais si je continue, je vais sortir de chez moi avec
ma kalachnikov sous le bras afin d' aller exposer mes doléances
à un politichien, un banquier ou un patron.
Cela dit, si j' y vais, j' ai comme idée que je ne serais
pas le seul.
NO RAFFARAN.
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